Torrox
Cette commune présente deux zones différentes: d'une part le village, situé à une courte distance de la côte sur les hauteurs de la vallée de la rivière du même nom, qui conserve la physionomie caractéristique des villages blancs d'origine arabe et dont l'activité principale est l'agriculture moderne en serres et les produits subtropicaux. D'autre part, la zone bordant la côte, consacrée au tourisme dit de "soleil et plage" et dotée de nombreuses installations hôtelières ainsi que de plages propres et soignées.
Cette seconde zone comprend le Phare aux environs duquel se trouvent d'importants restes archéologiques de l'époque romaine.
Histoire
Les Phéniciens et les Grecs développèrent un commerce particulièrement actif le long de ses 8 kilomètres de côte; cependant, ce furent les Romains qui fondèrent une ville-comptoir de grande importance à l'embouchure de l'Argentino ou "rivière d'argent" (lieu connu aujourd'hui sous le nom de Pointe de Torrox ou Phare de Torrox), dépendant à son tour du grand Caviclum -le Torrox actuel-, village romain prospère fondé au Ier siècle et qui s'étendit pour atteindre son développement maximal aux IVe et Ve siècles; il sera plus tard occupé par les Wisigoths et au VIIIe siècle par les Musulmans.
En l'an 755, le prince Omeya Abd-el-Rhaman s'établit à Torrox, d'où il partit avec ses partisans pour Cordoue et y fonda l'Emirat indépendant.
Sous la domination arabe, les terres de Torrox étendirent leur réputation sur toute la zone méditerranéenne pour l'élaboration et la commercialisation d'étoffes en soie, l'exploitation de la canne à sucre et la production de raisin, huile, amandes et figues.
A l'époque de la conquête par les Rois Catholiques, en 1487, le village actuel de Torrox se composait de trois hameaux -Alhaguer, Almedina et Alhandac- très proches les uns des autres et placés sous la protection du Château de Torrox qui, avec le temps, donna son nom à la localité. La conquête de Torrox par les Chrétiens ne fut définitive qu'en 1488, après une breve étape au cours de laquelle le chef musulman El-Zagal s'empara du village et de son château. Ce territoire connut alors un dépeuplement progressif du fait de la fuite de ses habitants Morisques qui abandonnèrent leurs terres face aux sévères conditions de vie imposées par le nouveau pouvoir. Cette situation se fit jour après jour plus insoutenable pour ceux qui restèrent, ce qui entraîna un mouvement de révolte; les Morisques se regroupèrent sur le Rocher de Frigiliana d'où ils parvinrent à repousser, en mai 1569, les premières troupes envoyées par le magistrat de Vélez-Málaga Arévalo de Zuarzo; l'intervention de renforts venus par la mer, sous les ordres de Luis de Requesens, Grand Commandeur de Castille, se révéla indispensable. Ils débarquèrent sur les plages de Torrox et attaquèrent le château de Frigiliana; la révolte ne fut définitivement étouffée qu'après la mort de 2400 hommes parmi les rebelles morisques. Luis de Requenses fit raser le château, dont il ne resta que des cendres.
Le processus d'expulsion des Morisques prit fin en 1570; leurs terres furent confisquées puis réparties parmi les Chrétiens de souche.
Un autre épisode d'importance dans l'histoire du village est celui de la Guerre d'Indépendance (1810-12), où les troupes napoléoniennes, abandonnant Torrox, dynamitèrent son château et le laissèrent à l'état de ruines.
Le village et toute la commune furent également affectés par un important séisme appelé "Tremblement de Terre de l'Andalousie", le 25 Décembre 1884, causant d'importants dégâts. Il a été visité pour cette raison, le 20 Janvier 1885, par le roi Alfonso XIII, qui est resté dans le bâtiment qui abrite aujourd'hui la Casa de la Cultura.
Au XIXe siècle, grâce à l'exploitation de la canne à sucre, il a connu un essor économique remarquable. Depuis ce temps on peut encore voir quelques maisons remarquables et la sucrerie, construite en 1890.
- Max 22
- Min 15
- Max 71
- Min 59
- °C
- °F