Le Torreón del Castillo est un bâtiment d'architecture militaire légèrement rectangulaire avec des dimensions d'env. 15,30 x 12,80 et 17,50 m de haut, avec des murs de pisé de jusqu'à 2,70 m d'épaisseur, des renforts en briques dans les coins et une entrée originale en angle.
Si selon certains auteurs il daterait de la période almohade (XIIe siècle), d'autres évaluent sa construction aux premières années de la conquête chrétienne (vers 1240). Aucun récit n'en parle avant 1333, au temps d'Alphonse XI. Près de la tour et bordant les Jardins d'Andalousie, un tronçon de l'ancienne muraille qui entourait la ville a été conservé.
Selon López de Ayala, historien du temps de Pierre Ier de Castille, les murailles commençaient à se détériorer en raison de leur vétusté, possédant « quatre portes allant aux quatre vents, qu'on appelle la Porte Royale, défendue par un château d'une grande force ; celle du Soleil, par un fort plus petit avec des sorties sur la cité ; et celles de l'Albarrana et de la Médina, avec des tours » (cité par Francisco Serrano dans « La Rambla, histoire d'une ville cordouane »). La Rambla étant une ville royale située à mi-chemin entre Cordoue, Malaga et Grenade, le château servit de résidence temporaire des rois, notamment de Pierre Ier (1352), d'Henri IV de Castille (1468) et des Rois catholiques (parfois Ferdinand seul, et d'autres fois accompagné d'Isabelle), entre 1482 et 1501, durant la conquête du royaume nasride de Grenade.
Au cours de sa longue histoire, le bâtiment fut donné par la couronne à plusieurs reprises, faisant l'objet de rénovations, parmi lesquelles celle menée par Gonzalo Fernández de Córdoba (grand capitaine). Du milieu du XVIIe siècle jusqu'en 1821, le deuxième étage servait de prison de la ville, puis, en 1822, il passa entre des mains privées, cédant une partie de son enceinte à l'aménagement de la rue Iglesia. En 1988, le conseil municipal de La Rambla récupère la tour et entreprend une série de travaux et d'études pour sa réhabilitation, dans le but de le mettre en valeur et de l'utiliser en tant que musée de la céramique, tout en conservant les vestiges d'origine et en aménageant le bâtiment. Il a ouvert ses portes en 2002.