Histoire

Ce village se sépara de Felix, dont il dépendait, le 10 avril 1984. Etant donné que son nom fait référence au lieu où l"on place les bornes pour séparer deux périmètres ou confrontations, il se réfère certainement à la division de deux "tahas", ou contrées, à l"époque musulmane: celle de Dalí­as et celle de Felix. Lors de la conquête chrétienne, la contrée de Dalí­as fut remise à Boabdil, mais lorsque celui-ci partit pour l"Afrique le village redevint domaine royal en 1493. Les contrées de Felix, Enix et Ví­car appartiennent alors à l"orbite d"Almerí­a. Il en sera de même avec la division religieuse. De fréquents conflits éclateront entre les deux terrritoires au fil des siècles, d"où l"explication possible de son nom.
La Mojonera comencera réellement à être reconnue à part entière dans les années 60 avec la construction, réalisée par l"Institut National de Colonisation, d"un village appelé Camponuevo del Caudillo, ainsi que d"un ensemble de logements ruraux appelé La Mojonera. Ce village de colonisation a été réalisé en trois étapes (1958, 1964 et 1967) et se composait de 57 logements: 35 pour des colons, 14 pour des ouvriers agricoles et 8 pour les services sociaux de cette communauté. On remit 2 hectares à chaque colon, alors qu"il était stipulé qu"on leur en remettrait trois et demie.
Du fait de la mauvaise qualité des eaux par excès de chlorures, les récoltes ne donnaient le résultat attendu et c"est alors que l"on commença à utiliser la technique de l"ensablement. Avec l"essor de l"agriculture intensive sous serres des années 70, ce village commença à grandir; les habitants de Felix et certains services s"installèrent même dans cette nouvelle entité formée par Camponuevo-La Mojonera. La croissance a été si rapide qu"en 1984 on procéda à la séparation du village.