Histoire

Village de la zone orientale de la Sierra de Gádor. Le vent venant de cette montagne s"appelle le "norigüelo". Madoz, se référant à ce vent, s"exprima de la manière suivante au milieu du XIXe siècle: "les maux les plus fréquents dont on souffre, particulièrement en hiver, lorsque soufflent les vents de la Sierra de Gádor sont les points de côté et la pneumonie".
On peut dire que ses origines datent de l"époque d"Al-Andalus. Le village s"appelait San Afliy et deux écrivains du XIe siècle prétendent qu"il appartenait à Almotací­n, roi d"Almerí­a. Pendant la dynastie musulmane, il faisait partie de la contrée d"Almexixar ou celle de Remepipar, de même qu"Enix et Ví­car, il comptait alors une centaine de maisons, une petite forteresse et une mosquée. On conserve d"ailleurs les ruines de cette forteresse.
Pendant la révolte mauresque, en 1568, ses habitants présentèrent une grande résistance aux troupes du marquis des Vélez. En face du village se trouve le Cerro de las Matanzas (Colline des Massacres). Elle porte ce nom car le Marquis des Vélez y livra une lutte sanglante contre les Maures. Cette population mauresque, face à l"obligation de se convertir au christianisme, se suicida en se jetant du haut de cette colline.
Cinq fonderies de plomb y existèrent au XIXe siècle. Aujourd"hui les cultures traditionnelles des olives, amandes et de la vigne sont orientées vers la consommation familiale, et la majeure partie de la population vit des travaux de repeuplement forestier ainsi que des cultures en serres de la zone ouest d"Almerí­a.
Le village entretient une curieuse tradition d"origine paíenne, appelée "fiesta de los Letreros", fête des Ecriteaux, qui consiste à peindre sur les façades des maisons de personnes s"étant distinguées, pour une raison ou pour une autre, au cours de l"année antérieure. Ce sont généralement les jeunes qui le font.