Écija et la malédiction du Palais de Benamejí
Le palais de Benamejí est l'un des monuments incontournables si vous visitez l'extraordinaire ville d'Écija. Au XVIIe siècle, le bâtiment a été utilisé comme quartier général des troupes de Napoléon et aujourd'hui, ses portes sont ouvertes en tant que musée historique de la ville. Ce qui est un peu moins connu, c'est qu'il a son propre fantôme, ce qui augmente sans aucun doute son attrait et la renommée de ses pierres...
Propriété des marquis de Benamejí, depuis ses premiers jours, le manoir était la maison du mariage scellé entre le seigneur de la Villa de Benamejí et la fille des marquis de Peñaflor. C'est en 1936, alors qu'il servait de caserne pendant la Guerre civile espagnole, que l'on vit pour la première fois une étrange dame en blanc qui tenait en échec les soldats de la garde de nuit. On dit que ladite présence était le fantôme de la femme d'un colonel, déjà décédé.
Longue est la liste d'événements qui se sont produits entre ses murs. Fin 1936, un officier tira sur un ouvrier qui travaillait dans les installations du palais et, dans les années 1950, un sergent fit de même sur un capitaine qui travaillait dans son bureau. Depuis, nombreux sont ceux qui prétendent entendre, jour et nuit, taper à machine à écrire, alors que le bureau est complètement vide. Un autre événement malheureux a été signalé : un maçon est décédé dans un accident alors qu'il participait à la réhabilitation de la propriété.
Dans tous les cas, le Palais de Benamejí est un lieu qui ne laisse personne indifférent, surtout quand on découvre le nombre d'événements paranormaux et de légendes que renferment ses murs.
Il abrite actuellement le Musée municipal d'Écija et mérite d'être visité pour ses caractéristiques architecturales, les collections qu'il conserve et l'exceptionnelle monumentalité de la ville, carrefour des civilisations et porteuse d'une magnifique empreinte romaine. La Plaza de España ou « Plaza del Salón » doit absolument faire l'objet d'une visite car elle renferme, entre autres, un réservoir romain et un temple dédié au culte impérial. Au fait, saviez-vous que Luis Vélez de Guevara, originaire d'Écija, dans son œuvre Le Diable boiteux, l'appelle « la plus distinguée d'Andalousie »… une autre fable à découvrir !