Diego Velázquez de Séville
Diego Velázquez, connu comme Le sévillan, est une partie essentielle de la ville qui l'a vu naître, Séville. Les lieux liés à sa vie représentent une manière de découvrir une Séville occulte et silencieuse, où l'art dans toute son extension saisit le promeneur.
Diego Velázquez (Séville, 1599-Madrid, 1660), le meilleur peintre donné par l'Andalousie
Le Personnage
Lorsque naît Velázquez Séville est alors la ville la plus importante d'Espagne. Il a étudié et a pratiqué l'art de la peinture dans sa ville natale jusqu'à ses vingt-quatre ans, lorsqu'il déménagea avec sa famille à Madrid et entra au service du roi depuis jusqu'à sa mort en 1660. Une grande partie de son œuvre était destinée aux collections royales et finie par la suite au Prado, où elle est conservée. La majorité des tableaux peints à Séville, par contre, ont terminé dans des collections étrangères, surtout à partir du XIXème siècle.
Dans les couvents et les églises
Il a vécu son enfance et a débuté comme peintre dans le quartier historique de Séville, entouré d'anciennes mosquées, de nouvelles églises, couvents, places et placettes où il recueillait des personnages pour ses premières ébauches et peintures dans l'atelier de Francisco Pacheco, son mentor et beau-père. L'artiste cherchait les images de la vie quotidienne pour ses tableaux, qui nous permettent aujourd'hui de reconstruire le quotidien de Séville dans la première moitié du XVIIème siècle, comme dans le tableau Trois hommes à table (1618), celui Les Musiciens (1619) ou bien encore La vieille faisant frire des œufs (1618).
Le quartier populaire qui débouche sur la place de San Marcos se convertit comme lieur de ses escapades et par la rue Alfafa, on trouvait déjà des bistrots bruyants et des auberges qui, des siècles plus tard, sont encore là pour récompenser le corps et donner des hommages. Il est sûr que le jeune Velázquez y participa. Mais si on souhaite nourrir l'esprit, le Palacio de las Dueñas, de la Casa de Alba, est la halte nécessaire pendant les siècles de l'art et de la culture sévillane. Dans les églises et les couvents, on trouve la vie du jeune Diego qui, sans doute, voyait passer des voitures fastes par la rue Real, actuelle rue San Luis, vers l'Alcázar et la cathédrale, avec arrêt à l'arc de la Macarena et regard non loin au Palacio de las Cinco Llagas, actuel siège du Parlement d'Andalousie.
Pendant sa jeunesse, Diego Velázquez connaît et vit la vie villageoise de l'Alameda de Hercules, avec des personnages populaires qui seraient décrits dans ses tableaux. Séville était la ville la plus importante d'Espagne, avec une population de 150 000 âmes, là où battait le cœur de l'Europe ; nuée d'artistes et de truands, d'aventuriers et de bon vivants, tous à l'ombre des galions chargés d'or et d'argent qui arrivaient au port dans le Guadalquivir depuis les Indes. Quatre nouvelles toiles marquèrent sa vie avant son arrivée à la cour du roi Philippe IV, Le portrait d'un homme mûr, Les ivrognes, Deux jeunes à table et Le porteur d'eau de Séville.
Arrêt et auberge
Par les rues Sierpes et Tetuán, le pénètre au cœur de l'histoire de Séville et par la rue Velázquez il se heurte avec La Campana, arrêt et auberge pour les amoureux de la parole, du trago reposado et de la tapa pour récupérer des forces après avoir transité par des lieux vécus par le jeune Velázquez, comme la rue Trajano, où il a appris à prendre la palette dans l'atelier de Pacheco.
Il y a des lieux qui ont marqué la vie de Velázquez, comme la place de San Francisco, la plus ancienne de la ville, la place du Salvador, lieu de rencontre et de grande animation, jusqu'à arriver à San Isidoro, pour descendre vers l'Alfafa et savourer, en toute tranquillité, toute l'histoire de Séville dans des églises, couvents et palais comme la Casa de Pilatos, rendez-vous obligé pour les artistes et intellectuels. Il est nécessaire de se délecter de ces lieux qui seront toujours dans les souvenirs de Velázquez, tels que l'Église de Saint Étienne, où sont conservées les peintures de son grand ami Zurbarán Ou parcourir le quartier juif par le quartier de Santa Cruz, jusqu'à l'Alcázar, où Velázquez a été témoin de la direction d'œuvres sous la direction de l'artiste italien, Vermondo Resta.
L'histoire dit que Diego Velázquez passait des jours entiers à admirer les œuvres présentes dans la cathédrale car elle était et est encore un vaste musée ravissant et extraordinaire grâce à ses œuvres conservées. Et de ses aventures amoureuses pour ce qui était alors le Port des Indes, avec la Tour de l'or, aujourd'hui devenue une promenade au bord du Guadalquivir, avec la plaza de toros Real Maestranza, les anciens chantiers navals, collés au théâtre de la Maestranza et des deux quartiers réputés qui conservent l'esprit de Séville, l'Arenal des quais et le quartier Triana.
Endroits de Velázquez
Promenade 1 : (Enfance)
Place San Pedro - Santa Catalina - San Marcos - Santa Isabel - Santa Paula - Saint Louis - Quartier Macarena - Barrio de Feria.
Promenade 2 : (Premières ébauches)
Sierpes- Tetuán - Velázquez - La Campana - Place du Duc - Trajano - Alameda de Hercules - San Lorenzo - Musée des beaux-arts (Velázquez Murillo, Zurbarán).
Promenade 3 : (Apprentissage)
Place San Francisco - Place du Salvador - San Isidoro - Alfalfa - Casa Pilatos - Quartier juif - Alcázar- Cathédrale- Église du Sagrario- Tour de l'or et Chantiers navals - Arenal et les quais - Triana.
Tapas : Art culinaire
La vieille faisant frire des œufs a tellement de force qu'on a envie de les savourer, ou de boire del'eau venant du porteur d'eau, avec la grande cruche illuminée. Et pour les amoureux de la boisson, l'œuvre Deux jeunes à table invite à s'approcher jusqu'au visage espiègle de Bacchus. Dans certains des travaux du jeune Velázquez, on trouve la présence de la cuisine forte et robuste du XVIIème siècle. Les temps ont changé et bien que dans la cuisine sévillane, il y a des plats riches, on favorise les nouvelles formes, avec une cuisine à pied de rue, à travers des tapas qui se sont converties en art culinaire, chaque fois plus appétissant, avec le Quartier de Santa Cruz et le Triana comme rendez-vous immanquable pour les amoureux des tavernes classiques, avec des siècles d'histoire. Il faut parcourir des lieux mythiques pour rencontrer un festival comme la place du Salvador et tout ce qui entoure Alfafa et les rues voisines de la plaza de toros de la Maestranza, dans le quartier de l'Arenal.