Itinéraire en moto à Sierras de Cazorla, Segura y Las Villas

Quittons la pittoresque et animée Cazorla, depuis la Plaza Vieja et avec le château de La Yedra derrière nous, coupant l'horizon sur le hameau blanc de montagne (arrêt 1). Immédiatement, et presque sans discontinuité urbaine, nous arriverons à La Iruela. Son château, que certains disent templier, semble suspendu à la montagne, juste au-dessus de nous. Nous suivrons la route avec des vues impressionnantes sur une campagne couverte d'oliviers, à notre gauche, pour traverser le village de Burunchel et commencer l'ascension vers le col de Las Palomas. La route est sinueuse, avec un trafic intense et un asphalte usé. Faites preuve de prudence.

Au sommet, à 1 200 mètres d'altitude, vous pourrez vous arrêter au belvédère et profiter des vues impressionnantes sur la vallée du Guadalquivir (arrêt 2). D'énormes vautours volent au-dessus de nos têtes, un aperçu de la riche faune de cet espace naturel. On se sent petit dans l'immensité de ces montagnes. Nous descendrons dans le fond de la vallée, entre d'immenses montagnes flanquées de part et d'autre, entourées d'une végétation luxuriante et colorée. Le Guadalquivir à nos côtés, encore jeune, est un peu plus large qu'un ruisseau. Il est fréquent de voir des cerfs, des écureuils et des sangliers, qui traversent une route sinueuse, avec quelques dos d'âne. Ralentissez.

Nous laisserons derrière nous le village d'artisans ébénistes de Vadillo Castril, l'imposante Cerrada del Utrero et le centre touristique peuplé d'Arroyo Frío pour arriver à la Torre del Vinagre, centre d'interprétation de la faune montagnarde avec un intéressant jardin botanique (arrêt 3). Sa visite vaut bien un arrêt, pour reprendre des forces et, si vous le souhaitez, marcher le long du sentier voisin de la rivière Borosa, un impressionnant itinéraire à pied. Nous roulerons alors le long de la rivière jusqu'à atteindre le bout du réservoir Tranco de Beas, le premier à endiguer les eaux du Guadalquivir. À notre droite, au premier plan, le parc cynégétique Collado del Almendral et, en arrière-plan, comme sorti d'une chronique légendaire, le château de Bujaraiza s'élève, au milieu du lit de la rivière et ancré à l'île de La Viña.

À côté du barrage, vous trouverez l'embarcadère du bateau solaire, avec un itinéraire fortement recommandé, et quelques bars et restaurants ; un bon endroit pour découvrir la culture gastronomique de la montagne (arrêt 4). Des plats copieux, aux racines profondes, comme la gachamiga, les andrajos ou l'ajoharina, ainsi que le pisto serrano, une grande variété de charcuteries, notamment à base de viande de la montagne et des ragoûts de cerf et de sanglier. Mais s'il est une préparation culinaire que vous devez absolument goûter, c'est bien l'agneau Segureño, rôti ou en ragoût, et la truite, préparée sous différentes formes.

Après le réservoir, tournez sur l'A-6202 en suivant le cours du Guadalquivir et en quittant la Sierra de Segura, un massif imprenable ! Lieu de naissance de la rivière Segura, c'est est une terre de petits villages, de troupeaux de moutons et d'immenses forêts de pins salgareño… Berceau du silence, plongé dans une autre époque. Continuons en aval à travers une gorge impressionnante, un canyon dans lequel vous vous sentirez minuscule. Par le Charco de la Pringue, nous traverserons la rivière et monterons vers la Sierra de Las Villas, aussi inconnue que magique (arrêt 5). Nous commencerons une ascension vertigineuse et difficile, en zigzag, la section la plus accidentée, solitaire et inconnue de tout le parc naturel. Du mirador Tapadero, la vue est impressionnante, elle donne la sensation de voler entre les falaises (arrêt 6). Nous suivrons la route très lentement, en circulant entre 1 000 et 1 400 mètres d'altitude, parmi les pins et les cyprès. Nous roulerons le long d'une route solitaire, très étroite et irrégulière, avec des nids-de-poule causés par des racines de pin, du gravier et des feuilles mortes sur certains tronçons. Prenez votre temps, profitez du silence et conduisez prudemment.

Après de nombreux kilomètres de solitude, la route descend jusqu'au petit barrage d'Aguascebas (arrêt 7). Ses eaux d'un bleu profond nous transportent dans ce qui semble être un environnement alpin, en plein cœur de l'Andalousie. La campagne se dessine déjà et notre but se rapproche. Avant que les montagnes ne restent un souvenir, nous mettrons pied à terre pour nous approcher de la cascade de La Osera, pour une balade qui ne vous décevra pas. Nous continuerons la descente jusqu'au village de Chilluévar, avec des vues spectaculaires sur Gilillo, le sommet qui couronne la ville de Cazorla. Par l'A-6204, une route plus large et plus rapide, nous reviendrons vers la ville, point de départ et d'arrivée de notre parcours. 

Arrêt selfie #lasvillas

Mirador Tapadero, avec des vues impressionnantes sur les gorges du nord de la Sierra de Las Villas. Les parois verticales servent de refuge et de lieu de reproduction à de nombreux oiseaux, les rapaces étant les plus emblématiques. Vous pourrez admirer le vol des vautours et des percnoptères, qui remontent avec les courants d'air chaud du fond de la vallée.