Histoire

Carrefour de chemins et frontière naturelle de la region. Ses origines sont quelque peu méconnues. Quelques ruines datant de l'àge du Cuivre ont été étudiées. On y a également trouvé un lingot de plomb de l'époque romaine, ce qui indique l'ancienneté de son exploitation minière.

Les premières traces de Canjáyar remontent à la période d'Al-Andalus. Le géographe Al-Udri évoque le "yuz" de Qansayar, district politico-administratif de l'Alpujarra. Son "hisn" ou château devait se trouver sur l'emplacement de l'actuelle chapelle San Blas. Au XIVe siècle et sous la dynastie nazarí­ (dynastie musulmane qui reigna à Grenade du XIIIe au XVe siècles), il fit partie de la "taha', ou contrée, de Lúchar. Madoz, au milieu du XIXe siècle, évoque l'originalité de son système de canaux d'irrigation pour les cultures.

Avant la révolte mauresque (1568-1570), la "taha" de Canjáyar comptait 690 habitants musulmans et 20 chrétiens de souche. Après l'expulsion, le village sera repeuplé en 1574 par 72 habitants.

En 1788 une fabrique nationale de plomb est créée à Alcora. Au XIXe siècle débute la culture du raisin d'Ohanes, ce qui favorisera un important développement.

Du fait des crises continuelles du début du XX siècle, le marché américain pour l'exportation du raisin d'Ohanes fermera totalement ses portes. La crise qui en découlera durera jusqu'à notre époque. L'agriculture diversifiera les cultures et remplacera la vigne par d'autres variétés.