Antonio Chacón
Nom complet
Date de naissance
Lieu de naissance
Biographie
Antonio Chacón García, né à Jerez de la Frontera le16 mai 1869 et mort à son domicile de la rue Toledo à Madrid le 21 janvier 1929. Il vit le jour au numéro 60 de la rue Sol, dans le très flamenco quartier de San Miguel.
Dès sa plus tendre enfance il travailla auprès de son père dans l'affaire familiale, une cordonnerie où il fit la connaissance de Javier Molina et d'un frère du bailaor (danseur flamenco). Leur relation façonna un cantaor(chanteur flamenco) incomparable au long de l'histoire de l'art jondo (chant flamenco profond et intense). En 1884 il décida de partir à la conquête du monde aux côtés des deux frères Molina en parcourant tous les recoins de l'Andalousie flamenco. Même si toute sa vie, Chacón a déclaré qu'il n'avait jamais été aussi heureux qu'au cours de ces premières années de sa carrière artistique, il commence vite à se faire un nom en tant que cantaor, jusqu'à ce que Silverio Franconetti l'engage au Café Cantante de la rue Rosario, à Séville.
Selon Fernando El de Triana, Don Antonio fut le premier à gagner vingt pesetas auprès de Silverio C'est à cette époque qu'éclata la célèbre dispute entre le cantor de Xérès et celui de Cadix, José Lema Ullet dit Fosforito Viejo, qui le concurrençait au quotidien au Café del Burrero. La rivalité atteignit un niveau tel que les propriétaires des deux établissements durent s'entendre pour programmer leurs chants à des heures différentes afin de permettre aux amateurs d'assister aux deux représentations. Quant à sa contribution au chant, il laissa à l'histoire une version particulière des caracoles au cours de son séjour à Madrid, encore d'actualité aujourd'hui. Et pour cause, il remplaça les paroles traditionnelles « Cómo reluce, Santa Cruz de Mudela » par « Cómo reluce, la gran calle de Alcalá », faisant référence à la rue Alcalá de Madrid.
Il s'est toujours distingué dans les styles dits libres sur lesquels il laissa une empreinte sacrée comme le démontre le répertoire malaguène des cantaores d'aujourd'hui, tous partisans de l'héritage de Chacón. Il fit la connaissance de Curro Durse et d'Enrique el Mellizo, ce qui montre les magnifiques influences qui lui permirent d'exécuter ses créations. Il créa aussi des granaínas et chants du Levant, cartagenera, développant un ensemble de qualités musicales remarquables. Il fit partie du jury du célèbre concours de Grenade en 1922 et de celui de la Copa Pavón en 1926, restant le principal responsable de la remise de la IIe Clé d'or du chant à Manuel Vallejo après que le concours l'eût décernée au Sévillan Manuel Centeno.
Discographie
Son héritage discographique se résume à quatre œuvres enregistrées en 1909, 1913, 1927 et 1928. Étonnamment, la qualité du son de ces quatre pièces est inversement proportionnelle aux capacités du maestro Ses problèmes de santé et son asthme marquent les deux derniers enregistrements, les plus diffusés et analysés, qui montrent un cantaor en net recul artistique.
