Maison-musée Antonio Gala La Baltasara

La propriété “La Baltasara”, qui respecte l'architecture rurale du XIXe siècle de la province de Malaga, plut énormément à l'écrivain, lorsqu'il la découvrit à la fin des années 1980, alors qu'il était en train de passer du théâtre au roman. Le lieu devint alors, et pour au moins trois décennies, un endroit caché du grand public et un refuge pour l'auteur.

C'était le jardin secret d'Antonio Gala et de ses amis proches : ses invités du jardin. Ce « paysage vert et décalé, ce ciel diaphane, cette lumière infatigable... », comme il le décrit lui-même, formait un espace de solitude : la solitude sonore, choisie par Gala lui-même.

La mairie d'Alhaurín el grande, par l'intermédiaire de sa délégation de Culture, a pris en charge le nouvel espace. La Baltasara s'est métamorphosée en Maison-musée Antonio Gala, tout en restant intacte : la maison principale, d'environ 380 mètres carrés, ainsi que le reste des pièces et les jardins et vergers qui composent le domaine (30 000 mètres carrés), bordés par la rivière Fahala, sont restés comme l'écrivain les a laissées après son départ définitif pour Cordoue.

Antonio Gala raconte qu'il y a trouvé sa vraie place, celle qu'il pense être la vraie, à travers un rêve. Il rêva, sous ce champ édénique, d'un nom : Alhaurín... Comme il le raconte lui-même : « Ici je me retire, ici je travaille, je réfléchis, je digère les sons bien que le silence soit rarement interrompu. Je vois les lumières tomber, les lumières s'élever, toucher la cime des arbres avec des doigts d'or, j'entends comme le vent les ébouriffe… ». Il suit les traces d'un autre écrivain, Gerald Brenan, qu'il considérait comme immortel : « Cependant, le jour où je suis venu, il est mort », explique-t-il, avec son humour caractéristique.