Alhama de Granada

Située sur un énorme éperon rocheux, entouré d'une profonde gorge dont le lit coule jusqu'à la rivière Alhama, il offre des vues panoramiques magnifiques tant du village qu'autour de la rivière.

Dans le vieux quartier, dans un ensemble de rues étroites et en pente où s'entrecroisent les différents moments de l'histoire, se trouvent les monuments les plus importants du village.

La visite à ne pas manquer est celle des thermes si réputées dans toute l'Espagne.

Dans les environs de Alhama de Granada, le touriste rencontre aussi des endroits où profiter de la beauté des paysages de la zone occidentale de Grenade: au nord, la Sierra de Loja, lieu de rencontre des amoureux du parapente et du delta plane; au sud, l'incomparable tableau du versant nord de la Sierra Tejeda, impressionante masse de pierres gris-rougeâtre bordée par la note verte de vignobles, d'ifs et de pinèdes et, en hiver, elle est couronnée d'une blanche nappe de neige; au sud-ouest, el Llano et le Boquete de Zafarraya, fente dans la Sierra qui fraye le chemin jusqu'à la Costa del Sol et jusqu'à la Méditerranée.

Histoire

Durant la domination romaine, elle fut appelée Artigi et les historiens romains la situent à l'époque des túrdulos (ancien peuple ibère, pré-romain).

Durant l'époque musulmane, elle fut appelée Al-hama (qui signifiait "El baño" -le bain-) pour les vertus curatives de ses eaux thermales, élogiées durant toute l0Antiquité, aujourd'hui, un des établissements de thermes les plus réputés de l'Espagne entière.

Le grand historien du XIVe siècle Ibn al-Jatib fit une description détaillée et élogieuse de la ville et de ses thermes.

Grâce à sa situation stratégique, c'était une place forte du règne Nazarí et a joué un rôle important dans la Guerre de Grenade; assiégée en diverses occasions par les chrétiens, elle est définitivement passée sous le pouvoir du duc de Arcos en 1482.

Durant la Guerre d'Indépendance, elle s'est détachée par son héroísme grâce aux habitants d'Alhama qui défendèrent leur ville contre les troupes napoléoniennes, causant des pertes importantes dans l'armée française, tant aux personnes qu'aux propriétés. Finalement, la persécution française s'adoucira avec la contribution de 10000 reales (monnaie d'argent) réunis entre tous les voisins.

La ville fut détruite presque complètement par le tremblement de terre de 1884; l'appui du Roi Alfonso XII, et les aides économiques venues de toute l'Espagne, rendirent possible une rapide reconstruction, qui se réalisa en respectant l'antérieure architecture.