Abrucena
Petit village situé à l'ouest de la province, dans le couloir séparant la Sierra de Baza et Sierra Nevada et communicant avec le Marquisat de Zenete, dans la province de Grenade. Il se trouve dans le Parc Naturel de Sierra Nevada, l'un des paradis naturels de la communauté de par la richesse de son paysage et ses richesses botanique, faunique et anthropologique.
Le village, au pied de la montagne et tourné vers la plaine, offre l'image caractéristique des villages d'origine arabe, avec ses rues étroites et sinueuses aux maisons blanchies à la chaux construites en terrasse, sans toiture.
Histoire
Ses origines remontent au Néolithique car des restes de céramique ont été trouvés sur le site appelé El Castillejo.
A l'époque musulmane, ce village fut appelé Laurisana et plus tard Lauricena. L'empreinte de ces époques subsiste encore dans son urbanisme. Il se trouvait dans une région frontalière entre la cora de Peyyina et la cora de Elvira (la cora est une division territoriale de l'Espagne musulmane); il constituait en outre un lieu de passage entre Grenade et Almería.
De même que dans d'autres secteurs de l'ancien Royaume de Grenade, une révolte mauresque éclata vers le milieu du XVIe siècle. A Abrucena, le Marquis des Vélez dirigea la répression contre les Maures. Après leur expulsion en 1570, le village se repeupla de gens venant, pour la plupart, d'Andalousie Occidentale.
Le commerce des zones forestières favorisera l'expansion au cours du XVIIIe siècle. Il fournissait les corderies de Séville et d'Almería. Cet essor économique facilitera la délimitation de la commune. Son économie basée sur l'agriculture continuera tout au long des XIXe et XXe siècles.
Son folklore est marqué par le fandango robao (danse typique), les coplas de faena (chansons populaires) et l'ancienne tradition de las Ánimas (groupes de chanteurs et danseurs qui animent les rues à certaines époques de l'année).
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